lovely dog

Jour 2.1

30.10-2020 – J’avais rangé mon cahier et ma plume et repris une activité quasi-normale depuis quelques mois.

C’est vrai qu’aprés mon ultime chronique, la vie à Francfort semblait avoir repris  peu à peu un semblant de routine : rayons hygiène et pâtes bien achalandés, frontières réouvertes, reprise de l’école et des activités périscolaires, 80% d’abstention aux élections des représentants des parents d’élèves au Lycée… bref, la crise sanitaire semblait réduite à un accessoire de mode obligatoire dans les lieux publics… J’avais même fini par désinstaller Candy Crush de mon telephone et envisagé les fêtes de Noël en France, c’est pour dire !

Et puis, il y a quelques jours, en voyant le neveu de mes octogénaires voisins d’en-face, qui vidait leur maison en pleurant, j’ai eu un premier mauvais préssentiment. C’est vrai que je ne les avais pas vus sortir leurs déambulatoires depuis un bout de temps… Mais c’est la rupture de stock en papier toilettes au Rewe qui m’a vraiment mis la puce à l’oreille. Et finalement, Angela Merkel, puis Herr Bouffier, ont confirmé mercredi : la situation sanitaire à Francfort, et d’ailleurs à peu près partout dans le monde, sauf peut-être en Biélorussie, n’est plus un long fleuve tranquille. C’est bel et bien l’heure du Lockdown 2.0.

OMG ! Dois-je rire (option 1) ou dois-je pleurer (option 2) ? Je choisis l’option 3 : je reprends ma thérapie par l’écriture.

C’est vrai, il y a tellement de raisons de me thérapeuter : virus, confinement, islamisme, quarantaine, re-quarantaine (l’autre),  reconfinement, Donald Trump, kilos en trop, annulation des marches de Noël, test nasal (beurk), home-office pour Mark, disparition médiatique de Greta Thumberg, pile de linge à repasser… Bref, la coupe est pleine, il ne manquerait plus que Sean Connery passe l’arme à gauche ou que les Beatles se séparent… Faut que je fasse  sauter la soupape.

Bon, j’avoue, je n’ai rien fait depuis le printemps dernier. Mais l’important c’est de bien le faire.  Et je me suis appliquée. Alors, trop occupée à ne rien faire, j’avais initialement envisagé de ne reprendre mes chroniques qu’en cas de ré-election de Trump. Je remercie ici Anne H. qui, en fine politique, m’a convaincue que conditionner ma thérapie aux résultats des élections américaines n’était pas une bonne idée. J’espère que Donald et tous ses électeurs suivront ce sage conseil. Thank you, Anne. Great thing.

Pour dire la vérité, l’élection déterminante à ma renaissance littéraire, la seule, c’est évidemment celle de la présidence de l’UPEA. Certes, le suspens n’est pas aussi intense qu’outre-Atlantique, mais l’importance de la couleur capillaire y est tout aussi importante. Parce que Katherine, elle le vaut bien.

Les Schmidt-Martin sont donc de retour. Vous pouvez reprendre un confinement normal.

illustration : Affaires vecteur créé par freepik – fr.freepik.com

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